La soirée qui devait être une simple formalité pour l’équipe de France s’est transformée en un véritable séisme médiatique. Alors que les Bleus menaient 2-0 avant de s’effondrer en fin de match face à une équipe islandaise déterminée, le résultat a laissé un goût amer à tous les observateurs. Mais c’est surtout la réaction de Lilian Thuram, légende du football français et champion du monde 1998, qui a mis le feu aux poudres.
Interrogé par L’Équipe après la rencontre, Thuram n’a pas mâché ses mots. « Ce n’est pas une question de technique ou de fatigue, c’est une question de respect. Quand on porte le maillot bleu, on doit se battre jusqu’à la dernière minute. Là, j’ai vu des joueurs qui jouaient sans âme, sans honneur. C’est une honte pour le football français », a-t-il déclaré, visiblement furieux.
Selon des sources proches de la Fédération, les trois joueurs visés par l’ancien défenseur seraient des cadres de l’équipe, dont un considéré comme “l’âme du vestiaire”. Bien que Thuram n’ait pas cité de noms, les spéculations vont bon train. Les journalistes présents ont évoqué des comportements nonchalants sur le terrain, un manque d’implication défensive et plusieurs gestes d’agacement entre coéquipiers pendant le match.
Les propos de Thuram ont eu l’effet d’une bombe dans le vestiaire tricolore. Certains anciens internationaux ont soutenu sa position, estimant que le niveau d’exigence et de fierté nationale semble s’être érodé au fil des années. « Quand tu portes ce maillot, tu représentes 60 millions de personnes. Tu ne peux pas jouer en marchant », a commenté Bixente Lizarazu sur TF1. D’autres, en revanche, ont jugé les critiques trop dures, rappelant que l’équipe reste en tête de son groupe de qualification.
Mais au-delà du score, c’est l’attitude des joueurs qui inquiète. Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent certains d’entre eux riant ou échangeant des plaisanteries à la fin du match, ce qui a choqué une grande partie du public français. Le hashtag #HonteBleue est rapidement devenu viral sur X (anciennement Twitter), cumulant des milliers de messages d’indignation.
Face à la polémique croissante, un communiqué officiel de la Fédération française de football a été publié dans la matinée. Le sélectionneur a tenté d’apaiser les tensions : « Nos joueurs sont conscients de la déception. Ils assument pleinement leur responsabilité et savent que le maillot de la France exige plus que du talent : il demande de la rigueur et du respect. »
De son côté, Thuram n’a pas cherché à atténuer ses propos. Lors d’une émission sur France Info, il a ajouté : « J’ai connu des générations où perdre un match comme celui-là aurait été vécu comme une humiliation. Aujourd’hui, j’ai l’impression que certains s’en accommodent. Tant qu’on ne retrouvera pas cette fierté de représenter la nation, les résultats resteront fragiles. »
Ses déclarations, partagées des millions de fois, ont ravivé le débat sur la mentalité des jeunes joueurs, souvent critiqués pour leur manque de discipline et leur rapport au collectif. Plusieurs observateurs estiment que les propos de Thuram pourraient servir d’électrochoc salutaire avant les prochaines échéances internationales.
Quoi qu’il en soit, la soirée face à l’Islande restera dans les mémoires non pas pour le résultat, mais pour le message brutal envoyé par l’un des symboles de la génération dorée de 1998 : porter le maillot bleu est un honneur, pas un privilège.