Dans *Rambo: Last Blood*, Sylvester Stallone enfile une dernière fois les bottes de John Rambo, le vétéran de guerre légendaire qui a marqué des générations. Ce cinquième opus, sorti en 2019, offre une plongée brutale et émouvante dans l’univers d’un héros vieillissant, confronté à ses démons et à une ultime bataille. Réalisé par Adrian Grünberg, le film réunit un casting solide avec Paz Vega et Sergio Peris-Mencheta, qui apportent une intensité nouvelle à cette saga d’action.

L’histoire s’ouvre sur un Rambo retiré, vivant une existence paisible dans son ranch en Arizona. Loin des champs de bataille, il tente de trouver la sérénité, s’occupant de sa nièce adoptive, Gabrielle. Mais ce calme est de courte durée. Lorsque Gabrielle est kidnappée par un cartel mexicain impitoyable, Rambo se lance dans une croisade sanglante pour la sauver. Ce qui suit est un déluge d’action, où chaque scène transpire la rage et la détermination d’un homme poussé à ses limites. Stallone, à 73 ans, incarne un Rambo vulnérable mais toujours aussi redoutable, mêlant force brute et profondeur émotionnelle.

Paz Vega, dans le rôle de Carmen, une journaliste enquêtant sur le cartel, apporte une touche d’humanité et de résilience. Son alliance avec Rambo, bien que brève, donne au film un équilibre bienvenu. De son côté, Sergio Peris-Mencheta campe un antagoniste glaçant, Victor Martinez, dont la cruauté pousse Rambo à déchaîner toute sa fureur. La dynamique entre ces personnages maintient le spectateur en haleine, même si le scénario privilégie l’action à la complexité narrative.
Ce qui distingue *Last Blood* des précédents volets, c’est son ton résolument sombre et personnel. Le film explore le coût psychologique de la violence, un thème cher à la saga. Les scènes de combat, brutales et sans concessions, rappellent que Rambo n’est pas un super-héros, mais un homme brisé qui canalise sa douleur dans la vengeance. La mise en scène de Grünberg, bien que parfois prévisible, excelle dans les séquences d’action, notamment un final explosif où Rambo transforme son ranch en véritable piège mortel.
Malgré quelques critiques sur son intrigue simpliste, *Last Blood* séduit par son intensité et son hommage à un personnage iconique. C’est un adieu poignant à John Rambo, qui reste fidèle à son essence : un survivant, un combattant, un symbole de résilience. Pour les fans de la franchise ou les amateurs d’action pure, ce film est une expérience viscérale, portée par un Stallone au sommet de son art. À voir pour vibrer, frissonner et, peut-être, verser une larme pour ce héros intemporel.