« Nous lui avons tout donné à Marseille. Et pourtant, après une simple matinée, il s’est réveillé en exigeant de rejoindre le PSG. J’avais parfaitement le droit de bloquer ce transfert, mais je ne le ferai pas, car c’est vraiment ce qu’il désire. » Avec cette déclaration lourde de déception, Roberto De Zerbi a provoqué un véritable séisme dans l’environnement olympien. L’entraîneur italien, habituellement mesuré et stratégique dans sa communication, a cette fois laissé transparaître une frustration profonde, presque personnelle, face à une décision qu’il qualifie lui-même d’incompréhensible. Les mots qu’il a choisis, directs, brutaux, trahissent un sentiment de trahison qu’il ne tente même plus de dissimuler.

Selon les premières informations, l’affaire aurait éclaté dès les premières heures de la matinée. Le joueur concerné – dont l’identité reste volontairement voilée, même si certains évoquent déjà un nom aussi surprenant que celui de Nayef Aguerd – serait entré dans le bureau de De Zerbi juste après une séance d’entraînement légère. Le coach raconte que rien, absolument rien, ne laissait présager une telle annonce. « Il est venu calmement, comme s’il voulait régler une formalité. Puis il m’a dit qu’il voulait partir pour Paris. Comme ça. Sans préavis. »
Les déclarations du technicien ont immédiatement déclenché un torrent de spéculations. Le fait qu’il mentionne « un nom inattendu » a attisé encore davantage les interrogations. Aguerd, récemment revenu en Ligue 1 et considéré comme une pièce essentielle dans la reconstruction défensive de Marseille, fait partie des hypothèses les plus commentées. Son profil, apprécié autant pour son leadership que pour sa rigueur tactique, correspond parfaitement aux besoins du PSG, en quête d’un renfort défensif fiable et expérimenté. Même si De Zerbi n’a cité personne, l’allusion a suffi à mettre le feu aux réseaux sociaux.

Ce qui choque le plus dans cette affaire, ce n’est pas uniquement le départ en lui-même, mais la manière dont il s’est matérialisé. D’après plusieurs sources internes, le joueur aurait rencontré secrètement un représentant du PSG ce matin même, dans un hôtel discret non loin du Vieux-Port. La réunion, brève mais décisive, aurait permis de finaliser les derniers détails contractuels. Quelques heures plus tard, le joueur s’est présenté au centre d’entraînement pour annoncer sa volonté de partir immédiatement. « La décision était déjà prise », confie une personne du staff, visiblement résignée.
Du côté de la direction marseillaise, la situation semble étrangement calme. Plusieurs dirigeants, interrogés rapidement après la sortie médiatique de De Zerbi, ont confirmé avoir validé la demande de départ. Aucun signe d’opposition, aucune tentative de négociation ou de rétention. Comme si tout le monde avait compris qu’il était inutile de lutter contre une décision déjà scellée. « Quand un joueur n’a plus la tête ici, le retenir n’apporte rien », aurait déclaré un membre influent du club.

Pour l’entraîneur, la pilule est plus difficile à avaler. Il parlait souvent d’un groupe en reconstruction, soudé, en pleine progression, et d’un projet ambitieux où chacun devait se sentir impliqué. Le départ soudain d’un joueur aussi important, surtout dans un secteur de jeu où Marseille manque déjà de stabilité, représente un coup dur. « Je suis déçu, profondément. Mais je ne vais pas le forcer à rester. Ce club mérite mieux que des joueurs qui pensent à autre chose », a conclu De Zerbi, dans une phrase qui semble autant adressée au joueur qu’aux supporters.
Le PSG, de son côté, se garde bien de tout commentaire officiel, comme à son habitude dans ce type d’opération. Mais tout porte à croire que l’accord est bel et bien imminent. Les indiscrétions parlent d’un contrat déjà prêt, d’un calendrier établi, et d’une annonce qui ne saurait tarder une fois les détails administratifs réglés.

Ce départ, qu’il s’agisse réellement de Nayef Aguerd ou d’un autre nom surprise, s’annonce déjà comme l’un des feuilletons les plus explosifs de cette période. À Marseille, les réactions risquent d’être vives, tant le contexte sportif et émotionnel est fragile. À Paris, on se prépare à accueillir une nouvelle pièce maîtresse. Et entre les deux clubs, une nouvelle tension semble prête à éclater.