💔 « MON FRÈRE N’EST PAS UN MONSTRE » – Une sœur au cœur brisé s’exprime après la découverte et le meurtre de Tom Phillips par la police… et des enfants disparus retrouvés vivants après quatre ans dans la nature. Depuis près de quatre ans, l’histoire de Tom Phillips hante la Nouvelle-Zélande. Autrefois homme ordinaire, il a disparu avec ses trois jeunes enfants dans le bush de Waikato. Cette histoire a donné lieu à des recherches dans tout le pays, à des appels à l’aide désespérés et à un mystère qui a déconcerté les autorités. Alors que beaucoup pensent que Phillips est un fugitif recherché par la justice, sa sœur s’exprime pour la première fois – et ses paroles sont déchirantes et profondément controversées.

La communauté est divisée sur le cas de Phillips : réfugié, père ou bouc émissaire ?

OTOROHANGA, WAIKATO  — Dans les paisibles townships d’Otorohanga et de Te Kuiti, dans le Pays du Roi, le nom de Phillips suscite des conversations chuchotées, des loyautés partagées et une suspicion persistante. Pour certains, il est un homme recherché – un fugitif accusé de vol à main armée. Pour d’autres, c’est un père qui fait de son mieux pour ses enfants, injustement jugé par les autorités et les étrangers.

 

Vivre en cavale ou élever des enfants dans la brousse ?

Pour des habitants comme Rachael Membery, qui vit près d’Otorohanga, la situation est compliquée. Elle pense que Phillips enseigne à ses enfants des compétences que les écoles ne proposent plus.

« Je ne sais pas si ce que les enfants apprennent à l’école aujourd’hui leur est vraiment utile », déclare Membery. « Certainement pas plus qu’apprendre à survivre dans la brousse. »

 

Si Phillips et ses enfants étaient à sa porte, elle admet qu’elle serait partagée.
« Je les aiderais probablement et n’appellerais probablement pas la police », dit-elle. « Mais cela dépend s’il arrive quelque chose aux enfants ou s’ils demandent de l’aide ; il y a tellement de situations où l’on peut se demander si… »

Leurs commentaires reflètent l’ambivalence profondément enracinée dans les communautés rurales, où les compétences de survie, l’indépendance et la méfiance envers l’autorité jouent encore un rôle majeur.

 

Un vol qui a secoué Te Kuiti

Tom Phillips et ses enfants. Photo : Police néo-zélandaise

À seulement 15 minutes au sud, à Te Kuiti, les conversations s’échauffent. La petite ville n’a pas encore oublié le braquage de banque effronté qui a choqué les habitants en mai dernier.

 

L’agence ANZ a été prise d’assaut en plein jour par deux braqueurs qui ont pris la fuite avec une importante somme d’argent liquide. Alors qu’ils prenaient la fuite, un employé d’un supermarché voisin a été abattu. Des témoins ont rapporté que l’un des braqueurs était une jeune fille ; elle et son compagnon étaient armés et dangereux.

L’incident a secoué la ville et a profondément choqué commerçants et clients. Pour beaucoup, il s’agissait d’un moment de violence rare et effrayant dans leur quartier rural de Waikato.

La police pointe du doigt Phillips

La police a ensuite condamné Phillips. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui, et son nom a fait la une des journaux dans toute la région. Les autorités ont fait valoir que son mode de vie transitoire, qui le maintenait déjà en marge de la société, correspondait au profil d’une personne capable de commettre un tel vol.

Mais il n’y a pas de consensus parmi les habitants sur sa culpabilité.

« Je sais, c’est tout » : les habitants ripostent

Dans les petites boutiques et cafés de Te Kuiti, certains rejettent catégoriquement la version des faits de la police. Une commerçante affirme catégoriquement que Phillips n’a aucune implication. Lorsqu’on lui demande comment elle le sait, elle répond avec fermeté et mystère : « Je le sais, c’est tout. »

Pour Sue Hilton, la conclusion est encore plus claire. « Les habitants pensent savoir qui a fait ça, et c’étaient des jeunes », insiste-t-elle. « Où sont les preuves que [Phillips] est le coupable ? »

Hilton, qui tenait autrefois un café populaire de la ville avant de le fermer pour protester contre les mesures de vaccination imposées par le gouvernement, considère les allégations contre Phillips comme un problème plus vaste. « Il faut arrêter de juger Phillips », dit-elle. « Laissez-le tranquille. »

Un reflet de la division de la communauté

Les opinions de Hilton illustrent la profondeur des opinions sur Phillips. Pour certains, son histoire incarne une défiance envers l’autorité, qu’il s’agisse des réglementations sanitaires gouvernementales, des enquêtes policières ou des idées reçues. Pour d’autres, sa défiance ne fait que renforcer les soupçons qu’il cache quelque chose de plus sinistre.

Dans les petites villes où tout le monde se connaît, ces clivages peuvent être profonds. Les conversations dans les magasins et au coin des rues révèlent plus de spéculations que de certitudes, et chaque répétition accentue la frontière entre ceux qui voient Phillips comme une victime et ceux qui le perçoivent comme une menace.

Entre loi et loyauté

De nouveaux détails sur la poursuite policière pour retrouver le père fugitif Tom Phillips | Stuff

Ces contradictions perturbent les communautés. D’un côté, on éprouve de la sympathie pour Phillips, qui élève ses enfants en dehors des systèmes conventionnels. De l’autre, le souvenir de la fusillade devant le supermarché Te Kuiti est encore vif et intact.

Pour Rachael Membery, le dilemme reste personnel et non résolu. « Ça dépend », répète-t-elle, mettant en balance la compassion et la loi. Cette hésitation – ces « et si » – reflète la tension de toute une région tiraillée entre loyauté et justice.

Une histoire inachevée

Phillips continue d’échapper aux autorités, mais son histoire reste inachevée, entre traces dans la brousse et mandats d’arrêt. Pour certains, il est simplement un homme qui fait des choix différents pour sa famille. Pour d’autres, c’est un suspect qui fuit ses responsabilités.

Ce qui est clair, c’est que sa présence – ou du moins l’image qu’on en a – pèse lourdement sur les villes du Waikato qui connaissent son nom. Hors-la-loi ou protecteur, bouc émissaire ou criminel, Phillips est plus qu’un simple réfugié. Il symbolise la façon dont la Nouvelle-Zélande rurale lutte pour sa survie, sa justice et sa confiance dans les institutions qui la gouvernent.

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