Max Verstappen a déclaré : « Si je perds un autre point, je serai suspendu, ce qui signifie en théorie que je dois éviter les situations de compétition à risque. Mais je reste moi-même et je continuerai à courir comme la situation l’exige. »

Le Grand Prix du Canada, disputé sur l’emblématique circuit Gilles-Villeneuve, ne fait que commencer, mais Max Verstappen domine déjà les débats dans le paddock de Formule 1. Avec 11 points de pénalité sur sa superlicence, le quadruple champion du monde est au bord d’une suspension automatique d’une course. Ses récents commentaires après la première séance d’essais libres à Montréal, où il a défendu son style de pilotage intransigeant, ont semé la consternation auprès des fans et des critiques. Verstappen ne se laisse pas décourager, mais la menace d’une suspension jette une ombre sur sa quête d’un cinquième titre mondial.

 
 

La première séance d’essais libres (EL1), vendredi soir, heure des Pays-Bas, a débuté sous les meilleurs auspices pour Verstappen. Il a signé le meilleur temps en 1’13”1, devançant Oscar Piastri (McLaren) et Charles Leclerc (Ferrari). Leclerc a chuté en début de séance, ramenant son temps à 1’13”885, tandis que Piastri a terminé 15e après une séance sans incident. La performance de Verstappen a montré que Red Bull Racing est déterminé à combler son retard de 39 points sur Piastri, leader du championnat, et de 49 points sur Lando Norris. Cependant, ce n’est pas sa vitesse en piste qui a le plus retenu l’attention, mais ses commentaires sur la suspension imminente.

Avec 11 points de pénalité accumulés l’année dernière suite à des incidents tels qu’une collision en Espagne et un dépassement controversé à Monaco, Verstappen risque d’être suspendu pour une nouvelle infraction. Selon le règlement de la FIA, un total de 12 points de pénalité sur une période de 12 mois entraîne une suspension automatique d’une course. Interrogé sur l’impact potentiel de cette sanction sur son pilotage, Verstappen a été clair : « Si je perds un point supplémentaire, je serai suspendu, ce qui signifie théoriquement que je dois éviter les situations compétitives. Mais je reste moi-même, je continuerai à courir comme la situation l’exige. » Ces mots, prononcés avec le naturel qui le caractérise, soulignent sa nature inflexible, mais soulèvent également des questions sur les risques qu’il prend dans un championnat qui vacille.

 
 

Au sein de Red Bull, les déclarations de Verstappen ont suscité des réactions mitigées. Christian Horner, le directeur de l’écurie, a insisté sur l’importance de la discipline, mais a soutenu son pilote : « Max sait ce qui est en jeu, mais nous faisons confiance à son jugement. » Helmut Marko, conseiller de Red Bull, s’est montré moins diplomate, avertissant que l’équipe ne pouvait pas gaspiller de points dans une saison dominée par McLaren. Le récent départ de joueurs clés comme Jonathan Wheatley a accentué la pression sur l’équipe, et une suspension de Verstappen serait désastreuse pour ses espoirs de titre.

Dans le paddock, la position de Verstappen a divisé. Le commentateur de Sky Sports, Ted Kravitz, qui a déjà eu des altercations avec le Néerlandais, a suggéré que l’attitude intrépide de Verstappen confinait à l’insouciance. « Il est brillant, mais cela pourrait lui coûter cher », a-t-il noté. Les fans sur les réseaux sociaux, en revanche, ont salué sa détermination, avec des messages tels que : « Max sera Max, règles ou pas ! » La rivalité avec McLaren a été encore envenimée par une récente amende de 100 € infligée à Piastri pour excès de vitesse dans la voie des stands. La réponse sèche de Verstappen – « Karma » – a montré sa capacité à apaiser les tensions avec le sourire.

 
 

Pour les fans néerlandais, prêts en masse pour les qualifications de samedi (22h00, heure néerlandaise) et la course de dimanche (20h00), l’attitude de Verstappen est source de fierté et d’enthousiasme. Le Circuit Gilles-Villeneuve, avec ses virages serrés et sa météo imprévisible, est un lieu où les risques et les récompenses sont étroitement liés. Alors que Mercedes montre des signes de reprise grâce à George Russell et que Ferrari cherche à se venger après l’accident de Leclerc, Verstappen aura besoin de toute son expérience pour défendre son avance sans encourir de points de pénalité.

 
 

Les propos de Verstappen reflètent un pilote qui refuse de renoncer à son identité, même sous une pression immense. S’agit-il d’un coup de maître ou d’un pari risqué ? Ce sera à Montréal que l’on saura. Une chose est sûre : le Grand Prix du Canada sera une bataille où chaque instant compte, et Verstappen n’a aucune intention de ralentir.

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