Le jardin des roses de la Maison-Blanche est méconnaissable alors que le président Donald Trump et la première dame Melania Trump poursuivent leurs rénovations estivales. Ce lieu emblématique, situé juste à l’extérieur du bureau ovale, est traditionnellement utilisé pour des conférences de presse, des cérémonies officielles et des événements diplomatiques. Pourtant, au cours de l’été, ce jardin historique a connu une transformation radicale qui suscite à la fois des éloges et des critiques.

Depuis plusieurs décennies, le jardin des roses incarne une certaine continuité présidentielle. Conçu initialement par Ellen Wilson en 1913, il fut entièrement repensé sous la présidence de John F. Kennedy par l’architecte paysagiste Rachel Lambert Mellon. Son style classique, ses allées symétriques, ses massifs de roses variées et ses bordures bien définies étaient devenus une image iconique de la Maison-Blanche. Cependant, Melania Trump a souhaité offrir une nouvelle vision à ce lieu, en mettant l’accent sur « l’élégance, l’accessibilité et la durabilité à long terme ».
Parmi les changements majeurs apportés, on note l’installation d’un nouveau système de drainage pour éviter les inondations saisonnières, le remplacement de certaines variétés de fleurs et la création de chemins d’accès adaptés aux personnes handicapées. Les haies anciennes ont été taillées ou remplacées pour donner un aspect plus ouvert, tandis que de nouvelles plantations plus résistantes ont été introduites pour répondre aux exigences climatiques actuelles.

Cependant, les choix esthétiques et symboliques de cette rénovation n’ont pas manqué de faire débat. De nombreux observateurs ont critiqué la disparition de certaines espèces de roses historiques et la réduction de la palette florale, qu’ils estiment trop sobre, voire froide. Des voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une « dépersonnalisation » du jardin, un appauvrissement de sa charge émotionnelle et symbolique. Certains y voient même une tentative de « réécriture visuelle » de l’héritage présidentiel, à quelques mois des élections.
En réponse aux critiques, Melania Trump a défendu sa vision en soulignant que les décisions avaient été prises en concertation avec des experts en botanique et en patrimoine paysager. Selon elle, « il ne s’agit pas d’effacer le passé, mais d’insuffler une nouvelle vie à un lieu qui doit continuer de servir la nation pour les décennies à venir. » Le président Trump, quant à lui, a salué le résultat comme étant « magnifique, ordonné et digne d’une Amérique forte ».
Les réactions du public sont partagées. Si certains saluent l’effort de rénovation dans une perspective fonctionnelle et esthétique, d’autres y voient une intervention malvenue sur un symbole de stabilité nationale. Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés, opposant partisans et détracteurs dans un débat qui dépasse largement la simple question du jardinage.
Une chose est certaine : le nouveau visage du jardin des roses ne laisse personne indifférent. Ce lieu, chargé d’histoire et de symboles, reflète désormais une vision contemporaine de la Maison-Blanche, marquée par le style Trump – controversé, audacieux, mais toujours sous les feux des projecteurs.