Le Classique du 23 septembre entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille restera sans doute dans les annales, non pas seulement pour le score final, mais surtout pour l’onde de choc provoquée en dehors du terrain. À la sortie de la rencontre, disputée dans une atmosphère déjà électrique, le capitaine du PSG, Marquinhos, a accusé publiquement Nayef Aguerd, défenseur marocain de l’OM, d’avoir eu recours à des substances dopantes. Une déclaration tonitruante qui a immédiatement enflammé la scène médiatique et sportive française.

Quelques heures après cette sortie, le Paris Saint-Germain a décidé de passer à l’offensive institutionnelle. Selon des sources proches du club, les dirigeants parisiens auraient rassemblé un dossier complet comportant des documents, analyses et témoignages considérés comme « irréfutables ». Ce dossier a été transmis directement à la Ligue de Football Professionnel (LFP) dans la nuit même, entraînant une réaction immédiate de l’instance dirigeante. La LFP a en effet adressé une convocation d’urgence à Nayef Aguerd, attendu à comparaître devant la commission de discipline et d’éthique pour répondre à ces accusations.
Le geste de Marquinhos, d’ordinaire mesuré et peu enclin aux polémiques publiques, a surpris plus d’un observateur. Pour de nombreux spécialistes, le fait que le capitaine parisien s’exprime de manière aussi directe, en citant nommément son adversaire, témoigne de la gravité des soupçons circulant en interne. « Ce n’est pas un simple coup de sang d’après-match. Quand un joueur comme Marquinhos prend la parole, c’est qu’il a derrière lui le soutien de son club et d’éléments tangibles », confie un ancien dirigeant de la LFP.

Du côté de l’Olympique de Marseille, la riposte ne s’est pas fait attendre. Par un communiqué publié tôt dans la matinée, le club phocéen a dénoncé ce qu’il qualifie de « campagne de déstabilisation » orchestrée par son rival historique. L’OM affirme soutenir sans réserve Nayef Aguerd, clamant son innocence et dénonçant des accusations « infondées et destructrices pour l’image d’un joueur irréprochable sur et en dehors du terrain ». Les avocats du défenseur marocain se préparent déjà à contester la recevabilité des éléments produits par le PSG.
La LFP, quant à elle, se retrouve placée dans une position délicate. Si les preuves avancées par Paris sont effectivement considérées comme irréfutables, l’affaire pourrait constituer l’un des plus grands scandales de dopage dans l’histoire récente du football français. Mais si elles s’avéraient insuffisantes ou mal interprétées, la crédibilité du PSG serait sérieusement entachée, et la réputation de Marquinhos fragilisée. L’instance a promis une enquête « rapide, exhaustive et impartiale », consciente que l’opinion publique attend des réponses claires dans les plus brefs délais.

En coulisses, certains observateurs évoquent déjà un possible bras de fer politique entre deux des plus grands clubs de l’Hexagone. Le PSG, fort de son poids institutionnel et de ses ambitions européennes, chercherait à protéger son image et à s’imposer comme modèle de transparence. L’OM, de son côté, voit dans cette affaire une tentative de nuire à sa dynamique sportive et à l’intégrité de ses joueurs. Les supporters, eux, se divisent sur les réseaux sociaux entre ceux qui exigent des sanctions exemplaires et ceux qui dénoncent une manœuvre de communication à l’approche des grandes échéances de la saison.
L’affaire Nayef Aguerd ne fait donc que commencer, mais son retentissement dépasse déjà largement le cadre d’un simple match. Entre accusations frontales, preuves brandies comme irréfutables et convocation d’urgence, c’est l’ensemble du football français qui retient son souffle. Les jours à venir s’annoncent décisifs pour déterminer si l’on assiste à l’éclatement d’un véritable scandale ou à une guerre psychologique aux relents de rivalité historique. Une chose est certaine : le Classique du 23 septembre 2025 ne s’oubliera pas de sitôt.