L’espace a toujours été rempli de merveilles et d’énigmes, et la récente découverte de l’objet fascinant 3I/ATLAS a stimulé l’imagination des astronomes et des passionnés. Ce voyage cosmique, qui traverse notre système solaire à la vitesse vertigineuse de 220 000 kilomètres par heure, a suscité un débat fascinant au sein de la communauté scientifique. S’agirait-il simplement d’une comète errante venue d’un autre système stellaire ou de quelque chose de bien plus intriguant, comme un vestige d’une civilisation extraterrestre ? Les dernières études, dont une enquête de l’Université d’Auburn, suggèrent que 3I/ATLAS libère de la vapeur d’eau de manière inattendue, mais ces affirmations ne convainquent pas tout le monde. Parmi elles, le célèbre astrophysicien de Harvard, Avi Loeb, présente une perspective qui invite à la réflexion et à l’escepticisme, ouvrant la voie à des possibilités qui remettent en question notre compréhension du cosmos.

Le 1er juillet 2025, le télescope ATLAS, financé par la NASA et situé à Rio Hurtado, au Chili, a été détecté pour la première fois par 3I/ATLAS. Cet objet, le troisième visiteur confirmé entre 1I/ʻOumuamua et 2I/Borisov, se déplace sur une orbite hyperbolique, ce qui signifie qu’il n’est pas gravitationnellement lié au Soleil. Il se trouve à une distance d’environ 206 millions de kilomètres, entre les orbites de Mars et de la Terre. Contrairement aux comètes classiques, 3I/ATLAS a retenu l’attention par sa luminosité et son comportement inhabituels, qui ne correspondaient pas tout à fait à ce que l’on attendait d’une comète ordinaire.

Une étude publiée le 6 août 2025 par le département de physique de l’université d’Auburn a ajouté une touche d’intrigue au mystère. Les chercheurs ont rapporté des preuves solides que 3I/ATLAS libère de la vapeur d’eau, même à une grande distance du Soleil, soit environ 4,5 unités astronomiques (environ 670 millions de kilomètres). Ce phénomène est inhabituel, car les comètes ne commencent généralement à sublimer leur ciel et à libérer des gaz que lorsqu’elles atteignent suffisamment le Soleil pour que la chaleur active ce processus. La présence d’eau dans 3I/ATLAS suggère qu’il pourrait s’agir d’une comète riche en ciels volatils, peut-être formée dans le nuage d’Oort d’un autre système stellaire. Cette caractéristique est importante, car l’étude de la composition chimique des objets d’intérêt peut offrir des informations sur les processus de formation planétaire dans d’autres parties de la galaxie.

L’activité de 3I/ATLAS, selon les chercheurs d’Auburn, est plus intense que prévu pour une comète à cette distance. Des observations réalisées avec des télescopes tels que Gemini Sud et le télescope infrarouge de la NASA ont confirmé la présence d’eau dans sa chevelure, le nuage de gaz et de poussière qui rongeait le noyau de la comète. Ces observations suggèrent que 3I/ATLAS pourrait avoir une composition riche en eau, ce qui en fait un candidat idéal pour l’étude de la chimie des systèmes stellaires. De plus, des images prises par le télescope spatial Hubble le 21 juillet 2025 montrent une chevelure diffuse et un possible flux de poussière, renforçant l’idée que 3I/ATLAS est une comète active. Cependant, la taille exacte de son noyau reste une énigme, les estimations variant de moins d’un kilomètre à 5,6 kilomètres, selon les données de Hubble.

Mais tous les scientifiques ne sont pas convaincus par ce récit. Avi Loeb, professeur à Harvard connu pour ses théories audacieuses sur des objets intéressants, a défendu la solidité de ces affirmations. Dans un article publié en août 2025, Loeb soutient que les preuves de la présence d’eau ne sont pas concluantes. Par conséquent, les données spectrales présentées lors de récentes études ne montrent pas de corrélation claire avec les caractéristiques attendues de la glace d’eau. Par exemple, une analyse détaillée des spectres infrarouges révèle des divergences entre les modèles incluant l’eau et les observations réelles, ce qui suggère que les conclusions pourraient reposer sur des hypothèses statiquement plus solides qu’auparavant. Loeb exhorte la communauté scientifique à faire preuve d’ouverture d’esprit et à ne pas hésiter à classer 3I/ATLAS comme une comète typique.

Ce qui rend les idées de Loeb particulièrement intrigantes est cette proposition alternative : 3I/ATLAS n’était-elle pas une comète naturelle, mais un artefact technologique d’une civilisation extraterrestre ? Cette hypothèse, bien que controversée, repose sur diverses anomalies observées dans l’objet. Par exemple, la trajectoire de 3I/ATLAS est alignée avec le plan orbital des planètes de notre système solaire, une coïncidence improbable pour un objet d’intérêt qui voyage à risque. De plus, sa brillance inhabituelle et sa vitesse extrême de 220 000 kilomètres par heure suscitent des interrogations quant à son caractère naturel. Loeb suggère que l’éblouissement observé à la surface de l’objet, au lieu d’un flux cométaire traditionnel, pourrait être le résultat de particules expulsées par un système conçu pour protéger un vaisseau des collisions avec des astéroïdes. Cette idée, bien que spéculative, repose sur des spéculations concernant ‘Oumuamua, le premier objet intéressant détecté en 2017, qui présentait également des caractéristiques anormales.
La communauté scientifique, sans aucun doute, reste divisée. Des experts comme Samantha Lawler de l’Université de Regina et Davide Farnocchia de la NASA affirment que 3I/ATLAS présente toutes les caractéristiques d’une comète naturelle, comme une chevelure et une possible impulsion solaire. La NASA a souligné que l’objet ne représente aucun danger pour la Terre, puisque sa distance minimale sera de 240 millions de kilomètres. De plus, les observations du télescope spatial James Webb, prévues pour août et décembre 2025, visent à mieux comprendre la composition de 3I/ATLAS, à la recherche de composés tels que le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone et l’ammonium, susceptibles de confirmer sa nature cométaire.
Le débat autour de 3I/ATLAS n’est pas seulement une question scientifique, mais aussi une question de curiosité humaine. La possibilité, aussi improbable soit-elle, que cet objet soit plus qu’une comète déserte notre imagination et nous rappelle le peu que nous savons de l’univers. L’idée d’intercepter 3I/ATLAS avec une sonde, comme Juno en orbite autour de Jupiter, a été avancée comme moyen d’obtenir des réponses définitives. Une étude de l’Université d’État du Michigan suggère qu’un vaisseau spatial lancé depuis Mars pourrait passer près de la comète en octobre 2025, offrant ainsi une occasion unique d’étudier un fragment d’un autre système stellaire. Bien que cette mission n’ait pas eu lieu, l’idée de conserver une liste d’intercepteurs spatiaux pour les futurs visiteurs intéressés gagnait du terrain.
À mesure que 3I/ATLAS se rapproche du Soleil, sa luminosité augmentera, offrant aux astronomes de meilleures possibilités d’étude. Dès novembre 2025, elle sera à nouveau visible depuis l’hémisphère nord grâce à de puissants télescopes, ce qui permettra aux passionnés de se joindre à la quête de réponses. Pendant ce temps, le débat entre une comète naturelle et une possible relique technologique se poursuit, alimenté par la curiosité et la rigueur scientifique. Même si 3I/ATLAS se révèle être un rappel des étoiles ou une énigme cosmique, en parcourant notre système solaire, nous nous souvenons que l’univers regorge de surprises qui attendent d’être éclaircies.