🩸 DE LA MAIN DROITE D’HITLER À LA LÂCHETÉ : La fin agonisante et torturée du maréchal nazi Wilhelm Keitel — ses dernières paroles bouleversantes adressées au peuple.

🩸 DE LA MAIN DROITE D’HITLER À LA LÂCHETÉ :
La fin agonisante et tortueuse du maréchal nazi Wilhelm Keitel — ses dernières paroles glaçantes adressées au peuple.

Wilhelm Keitel naquit le 22 septembre 1882 à Helmscherode, un petit village près de Gandersheim, dans le duché de Brunswick, en Allemagne. Fils d’un propriétaire terrien prussien, il grandit dans un environnement conservateur, marqué par le militarisme impérial. Très tôt, il montra une inclination pour la discipline militaire et entra à l’académie à l’âge de 20 ans. Sa carrière débuta modestement, mais l’ascension de Hitler en 1933 le propulsa dans l’élite du régime nazi.

En 1938, après la crise des Sudètes, Keitel fut nommé chef du Haut Commandement des Forces armées (OKW). Ce poste fit de lui le fidèle exécutant des ordres d’Hitler, signant des directives préparant l’invasion de la Pologne. Sa loyauté inébranlable lui valut le surnom de Lakaitel, jeu de mots avec laïka, le chien fidèle. Tandis que d’autres généraux doutaient, Keitel ne remit jamais en cause le Führer, devenant son bras droit incontesté.

Pendant la Blitzkrieg de 1940, Keitel coordonna l’offensive-éclair contre la France et les Pays-Bas, assurant une victoire rapide. Ses mémorandums démontraient une logistique parfaite, mais cachaient une face sombre : des ordres pour fusiller des otages en représailles aux sabotages. À Paris, il supervisa l’occupation, ignorant les premiers rapports sur les atrocités commises à l’Est. Sa dévotion aveugle l’empêcha de voir la barbarie à venir.

Le 22 juin 1941, Keitel signa la Directive 21, Barbarossa, déclenchant l’invasion de l’Union soviétique. Sous son autorité, l’OKW publia l’Ordre des Commissaires, ordonnant l’exécution sommaire des commissaires politiques soviétiques. Cette directive ouvrit la voie à des massacres massifs et facilita l’Holocauste sur le front oriental. Keitel justifia ces mesures comme « nécessaires à la guerre d’anéantissement ».

En 1942, alors que Stalingrad dévorait des divisions entières, Keitel pressa Hitler de ne pas capituler, insistant pour « se battre jusqu’au dernier homme ». Ses rapports faussement optimistes prolongèrent le carnage, coûtant des centaines de milliers de vies. En privé, il nota ses doutes fugitifs dans son journal, mais en public, il resta le yes-man du régime, méprisé par des généraux comme Guderian, qui le surnommait « le laquais du Führer ».

Le décret « Nuit et Brouillard » de décembre 1941, signé par Keitel, ordonnait la disparition des résistants d’Europe occidentale, envoyés dans des camps sans laisser de trace. Des milliers de Norvégiens, Français et Belges furent déportés à Dachau ou exécutés sur place. Cet instrument de terreur fit de Keitel l’un des architectes de la répression nazie, qu’il justifiait comme « mesure défensive contre le banditisme ».

Après l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, Keitel présida le tribunal d’honneur de l’armée, expulsant les officiers impliqués vers la cour de Freisler, le Volksgerichtshof. Plus de 5 000 furent exécutés, dont le maréchal Rommel. Sa participation à cette purge révéla sa lâcheté : il préféra trahir ses camarades plutôt que risquer sa position.

Dans les derniers mois de la guerre, Keitel supervisa la défense désespérée de Berlin, refusant de reconnaître la défaite. Le 30 avril 1945, quelques heures avant son suicide, Hitler le nomma commandant suprême — un geste symbolique. Keitel s’enfuit à Flensburg, où il signa la reddition sans condition de l’Allemagne le 7 mai.

Arrêté peu après, il fut l’un des 24 accusés du procès de Nuremberg. Inculpé de complot, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, il plaida l’obéissance aux ordres : « Je ne faisais qu’exécuter les ordres ». Les procureurs présentèrent des montagnes de documents signés de sa main.

Durant le procès, Keitel tenta de se présenter comme un soldat loyal manipulé par Hitler. Ses mémoires posthumes révélèrent un repentir tardif : il lisait la Bible en prison, cherchant la rédemption. Le 1er octobre 1946, le tribunal le déclara coupable sur tous les chefs d’accusation et le condamna à la pendaison.

La veille de son exécution, Keitel reçut la visite du pasteur Henry Gerecke : « Que le Christ, mon Sauveur, m’accompagne jusqu’au bout. J’en aurai tant besoin. » Il écrivit à sa famille, exprimant son regret pour ses fils morts au combat.

Le 16 octobre 1946, à la prison de Nuremberg, Keitel monta à l’échafaud en uniforme de maréchal, les bottes cirées. Avant de mourir, il déclara d’une voix claire :
« J’invoque Dieu Tout-Puissant pour qu’il ait pitié du peuple allemand. Plus de deux millions de soldats sont morts pour la patrie avant moi. Je rejoins maintenant mes fils — tout pour l’Allemagne. »

Le plancher s’ouvrit, et Keitel tomba dans le vide. Les témoins dirent qu’il montra plus de courage dans la mort que dans le box des accusés. Ses dernières paroles, une prière pour son peuple, trahissaient sa lâcheté spirituelle.

Son héritage demeure celui d’un bureaucrate militaire qui facilita l’horreur nazie sans jamais questionner. Ses ordres permirent les génocides de l’Est. Les historiens le voient comme le symbole de l’obéissance aveugle qui perpétua le Troisième Reich.

Son exécution à Nuremberg marqua la fin symbolique du sommet du pouvoir nazi. Ses cendres furent dispersées dans l’Isar pour éviter tout lieu de culte. Les dernières paroles de Keitel résonnent encore comme un écho torturé : la miséricorde invoquée par celui qui contribua à plonger son peuple dans l’abîme. Sa quête tardive de pardon illustre la tragédie d’un homme ordinaire dévoré par la loyauté aveugle.

Aujourd’hui, son nom reste synonyme de honte en Allemagne. Dans les musées et les manuels, sa signature rappelle les dangers du fanatisme et de la soumission morale.  De la main droite d’Hitler à la corde de Nuremberg, Wilhelm Keitel incarne la fin d’un empire de sang — un homme qui obéit jusqu’à la damnation.

Related Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *