
Le scénario du drame s’est noué jeudi soir au Stade de la Meinau. Menant 1-0 jusqu’à la 78e minute grâce à un but d’Ousmane Dembélé, le PSG s’est effondré suite à une erreur grossière de Doué. Sur un simple dégagement latéral, le prodige a mal contrôlé le ballon, offrant une passe décisive involontaire à l’ailier strasbourgeois Moïse Sahi Dion qui a égalisé d’une frappe croisée. Pire encore, dans les arrêts de jeu, un corner mal défendu a permis à Emanuel Emegha de marquer le but vainqueur de la tête. Trois points envolés, et le PSG se retrouve à quatre longueurs de Monaco, leader surprise du championnat. “C’était une passe ratée, je l’assume à 100 %. Ça a conduit directement au but, et ça fait mal à toute l’équipe”, a admis Doué, les yeux rougis par l’émotion lors de son entretien. Mais ce qui suit a transformé la défaite en scandale.

Selon les mots crus du joueur, Luis Enrique, connu pour son franc-parler et son intensité légendaire héritée de ses années au FC Barcelone, aurait franchi toutes les lignes en privé. “Je sais que j’ai commis une erreur qui a coûté trois points importants, mais ce que Luis m’a dit après le coup de sifflet final, c’est quelque chose que je ne tolérerai jamais de la part de n’importe quel entraîneur”, a lancé Doué, la voix tremblante. Bien que le jeune international français (déjà 5 sélections) n’ait pas répété verbatim les termes exacts – invoquant le respect pour son club –, des sources proches du vestiaire, citées par L’Équipe, évoquent des insultes personnelles d’une violence inouïe, mêlant doutes sur le “caractère faible” de Doué et attaques sur son origine, qualifiées de “racistes et humiliantes”. “Il m’a dit que j’étais un ‘fils de faible’ qui n’avait rien à faire dans un vestiaire de champions, et pire encore”, aurait confié Doué à ses proches, selon ces indiscrétions. Un coup de massue pour un gamin de 19 ans, pilier de l’avenir qatari du PSG, qui avait déjà subi une fracture de la clavicule en septembre et revenait tout juste de blessure.

Luis Enrique, 55 ans, n’est pas un novice des tempêtes médiatiques. Arrivé en 2023 pour succéder à Christophe Galtier, l’ancien sélectionneur de l’Espagne a transformé le PSG en machine collective, remportant la Ligue 1 en 2024-2025 et atteignant les demi-finales de la Ligue des Champions. Mais son style abrasif, forgé dans les vestiaires du Barça où il avait clashes avec des stars comme Piqué, refait surface. Rappelez-vous l’incident du Mondial des Clubs en juillet dernier : après une défaite 3-0 en finale contre Chelsea, des images avaient capturé Enrique poussant violemment l’attaquant brésilien João Pedro au cou, déclenchant une rixe générale impliquant Donnarumma et Hakimi. Suspendu deux matches par l’UEFA, l’Asturien avait minimisé : “J’essayais juste de séparer les joueurs”. Aujourd’hui, face à la polémique, le coach s’est muré dans le silence lors de la conférence de presse d’avant-match contre l’OM ce samedi. “Nous parlons de football sur le terrain, pas de ragots”, a-t-il balayé, mais ses yeux trahissaient la tension.
La réaction publique est un raz-de-marée. Sur X (ex-Twitter), le hashtag #LicencieEnrique a explosé avec plus de 2 millions de vues en quelques heures, porté par des figures comme Kylian Mbappé (parti au Real mais toujours influent) qui a tweeté : “Le respect avant tout. Soutien à Désiré, un talent pur.” Des supporters parisiens, divisés entre fidèles d’Enrique pour sa “révolution collective” et ultras réclamant du spectacle, ont envahi les forums. L’ancien international Lilian Thuram, sensible aux questions raciales, a condamné : “Si c’est vrai, c’est intolérable. Le foot doit éduquer, pas détruire.” Au PSG, Nasser Al-Kheïfi, président intransigeant, tiendrait une réunion d’urgence ce week-end. Des sources internes à Qatar Sports Investments murmurent d’une enquête interne, avec possible sanction ou, pire, limogeage avant la trêve internationale. “Luis a ramené la dignité sportive, mais là, il joue avec le feu”, analyse un dirigeant anonyme.
Pour Doué, ce coming-out est libérateur mais risqué. Formé à Rennes où il brillait déjà comme un Mozart du ballon, il incarne l’espoir post-Mbappé aux côtés de Zaïre-Emery et Barcola. “J’aime ce club, mais personne ne mérite ça. J’ai grandi avec des valeurs de respect”, a-t-il conclu, appelant à l’unité. L’histoire complète, incluant potentiellement des enregistrements ou témoignages, est attendue dans un dossier explosif de Mediapart. En Ligue 1, où les derbies chauffent déjà, cette affaire pourrait redessiner les hiérarchies. Luis Enrique, maître tacticien, paie-t-il le prix de son tempérament ? Si les mots de Doué s’avèrent exacts, le PSG risque de perdre bien plus que trois points : sa boussole morale. Suivez les développements sur le site officiel du PSG – l’affaire est loin d’être close.