« J’ai entraîné des centaines de joueurs dans ma vie, MAIS JE N’AI JAMAIS VU QUELQU’UN D’AUSSI FAIBLE ET IRRESPONSABLE QUE LUI. Honnêtement, si l’on juge seulement sa prestation d’hier soir, il n’a même pas le niveau pour jouer avec l’équipe réserve de Marseille. »
Ces mots, d’une brutalité rare, ont résonné comme une déflagration dans le monde du football européen. Prononcés par Gian Piero Gasperini, entraîneur de l’Atalanta, à l’issue de la victoire 1-0 de son équipe face à l’Olympique de Marseille, ils visaient directement Pierre-Emerick Aubameyang, l’attaquant vedette du club phocéen. Ce coup de tonnerre a immédiatement secoué la presse française et italienne, stupéfaite par la virulence du discours du technicien italien.
Lors de la conférence de presse, l’atmosphère était déjà tendue. Gasperini, habituellement mesuré dans ses déclarations, semblait visiblement irrité lorsqu’un journaliste lui demanda ce qu’il pensait du rendement des attaquants adverses. Le coach de l’Atalanta n’a pas hésité une seconde avant de répondre sèchement : « Quand un joueur comme Aubameyang marche sur le terrain au lieu de courir, quand il baisse la tête au lieu de se battre pour son équipe, je me demande comment un club historique comme Marseille peut encore lui faire confiance. » Ces propos, captés par toutes les caméras présentes, ont provoqué un silence gêné dans la salle avant de se transformer en tempête médiatique.

La performance d’Aubameyang, il faut le dire, a été particulièrement décevante. L’attaquant gabonais, censé incarner le leader offensif de l’OM, est resté muet durant tout le match. Peu de déplacements, aucun tir cadré, des passes imprécises et une attitude apathique ont marqué sa prestation. Les supporters marseillais, déjà exaspérés par ses dernières sorties en Ligue 1, n’ont pas tardé à exprimer leur colère sur les réseaux sociaux, dénonçant un joueur « fantôme », loin de son niveau d’antan.
Du côté italien, les mots de Gasperini ont trouvé un certain écho. Plusieurs médias transalpins ont salué la franchise du coach. La Gazzetta dello Sport a titré : « Gasperini dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas », tandis que Corriere dello Sport soulignait que l’entraîneur « a simplement décrit la réalité d’un joueur dont la motivation semble s’être éteinte depuis longtemps ». En France, en revanche, la réaction a été plus partagée. Certains chroniqueurs, notamment sur RMC Sport, ont estimé que Gasperini était allé trop loin, franchissant la limite du respect professionnel.
À Marseille, le malaise est palpable. Interrogé sur la polémique, un membre du staff technique, sous couvert d’anonymat, a admis : « Oui, Aubameyang n’est pas au mieux, ni physiquement ni mentalement. Mais ces critiques publiques ne vont pas l’aider à se relever. » Selon plusieurs sources, l’attaquant aurait quitté le stade sans adresser un mot à la presse, visiblement blessé par la virulence des propos de Gasperini.

Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’Aubameyang est pointé du doigt pour son manque d’implication. Déjà à Arsenal puis à Chelsea, son comportement avait suscité des interrogations, notamment sur sa motivation et son professionnalisme. Son arrivée à Marseille devait symboliser une renaissance, un nouveau défi. Mais après quelques mois prometteurs, son influence sur le jeu s’est progressivement effritée, au point de devenir un sujet de frustration récurrent parmi les supporters.
Les experts du football français analysent cette situation comme le reflet d’un décalage entre l’image et la réalité. « Aubameyang est un joueur spectaculaire, mais son efficacité dépend entièrement de sa confiance. Aujourd’hui, on ne voit ni la faim, ni la détermination qui faisaient de lui un tueur dans la surface », a expliqué l’ancien international français Bixente Lizarazu sur Téléfoot.
Pendant ce temps, Gasperini, interrogé à nouveau le lendemain sur ses déclarations, n’a pas cherché à atténuer ses propos. « Je ne suis pas là pour faire plaisir aux gens, je dis ce que je vois. Le football de haut niveau ne pardonne pas le manque d’engagement. Peu importe le nom sur le maillot. »

Cette affaire a ouvert un débat plus large sur la responsabilité des entraîneurs et des joueurs dans la communication publique. Certains estiment qu’une telle franchise nuit à la solidarité du milieu, d’autres y voient un rappel salutaire à la rigueur professionnelle. Quoi qu’il en soit, le nom de Pierre-Emerick Aubameyang restera associé à l’une des sorties les plus violentes d’un entraîneur européen ces dernières années.
Au-delà de la polémique, une question demeure : cette humiliation publique servira-t-elle d’électrochoc pour le joueur, ou marquera-t-elle le début d’un déclin irréversible pour celui qui fut autrefois l’un des attaquants les plus redoutés du continent ?