À la veille du rendez-vous le plus attendu de la saison, l’Olympique de Marseille se retrouve plongé dans une tempête médiatique et sportive dont il se serait bien passé. Quelques heures avant le coup d’envoi du duel contre le Real Madrid, Roberto De Zerbi a pris une décision radicale qui fait l’effet d’une bombe : l’entraîneur italien a écarté sans la moindre hésitation trois joueurs considérés comme des piliers du collectif marseillais, à savoir Benjamin Pavard, Timothy Weah et Leonardo Balerdi. Un choix qui dépasse la simple logique sportive et qui semble révéler un conflit plus profond au sein du vestiaire olympien.

Selon des sources proches du club, la tension entre De Zerbi et certains cadres de l’équipe couvait déjà depuis plusieurs semaines. Mais peu de monde aurait imaginé que la fracture atteindrait un tel point, surtout à un moment aussi crucial. En conférence de presse improvisée, le technicien n’a pas hésité à employer des mots d’une rare violence, qualifiant les trois exclus de « boulets » et affirmant qu’ils étaient « totalement inutiles » dans sa stratégie. Cette déclaration cinglante a immédiatement suscité un tollé parmi les observateurs, les supporters, et bien sûr les principaux intéressés.

Benjamin Pavard, recruté pour apporter son expérience internationale et sa solidité défensive, n’a pas caché sa colère. Devant les journalistes présents, le champion du monde 2018 a dénoncé « une décision incompréhensible et dangereuse », estimant que l’entraîneur mettait en péril l’équilibre de l’équipe. Pavard, réputé pour sa retenue, a cette fois laissé éclater une indignation qui en dit long sur l’ampleur du malaise. À ses côtés, Timothy Weah, apprécié pour sa polyvalence et son engagement offensif, aurait également exprimé son incompréhension auprès de ses coéquipiers, tandis que Leonardo Balerdi, élément central de la défense, s’est dit « trahi » par la brutalité du choix de De Zerbi.
Cette crise survient à l’un des moments les plus sensibles de la saison. Marseille, engagé dans une campagne européenne pleine de promesses, ne pouvait rêver pire scénario avant d’affronter un adversaire de la trempe du Real Madrid. Le club espagnol, habitué aux grandes joutes continentales, ne manquera pas de profiter de l’instabilité psychologique et tactique qui secoue le camp phocéen. D’autant plus que l’absence simultanée de Pavard, Weah et Balerdi risque de fragiliser considérablement la structure défensive et la cohésion collective.
Du côté des supporters, la décision de De Zerbi est perçue comme une véritable gifle. Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés, oscillant entre incompréhension et indignation. Certains accusent l’entraîneur de sacrifier délibérément le match le plus important de la saison, tandis que d’autres y voient une stratégie risquée visant à affirmer son autorité. Quoi qu’il en soit, l’opinion publique semble largement hostile à cette mise à l’écart brutale, surtout au regard de l’importance des trois joueurs concernés.
Reste à savoir si cette décision n’aura pas des conséquences irréversibles sur l’avenir du club. Car au-delà du résultat du match contre le Real Madrid, c’est la confiance entre l’entraîneur, ses joueurs et ses dirigeants qui est désormais en jeu. Si l’OM venait à subir une lourde défaite, De Zerbi pourrait bien se retrouver sur la sellette plus tôt que prévu. À l’inverse, une victoire retentissante, malgré tout, lui donnerait raison et renforcerait son autorité. Mais en choisissant d’humilier publiquement trois de ses cadres, il a franchi une ligne rouge qui restera longtemps dans les mémoires.