Une villa de souvenirs : la famille de Diogo Jota vend sa maison en plein deuil
Dans les paisibles collines de Gondomar, au Portugal, la villa de 3 millions de dollars de Diogo Jota résonnait autrefois des rires de sa jeune famille. Ce vaste domaine, véritable sanctuaire pour Jota, sa femme Rute Cardoso et leurs trois enfants, témoignait du succès de la star du football et de son dévouement envers ceux qu’il aimait. Aujourd’hui, moins d’un mois après la mort tragique de Jota, le 3 juillet 2025, aux côtés de son frère André Silva, la famille a pris la décision déchirante de vendre la maison. Incapable de supporter les souvenirs qui hantent ses murs, Rute, désormais veuve à 28 ans, cherche à échapper au chagrin qui imprègne chaque pièce.
Achetée en 2021 après le transfert de Jota à Liverpool, la villa était un havre de paix. Son design moderne, avec ses baies vitrées et son jardin luxuriant, accueillait des barbecues, des fêtes d’anniversaire pour enfants et des soirées tranquilles où Jota, vedette de Premier League et du Portugal, jouait avec ses enfants. Rute, son amour de jeunesse, remplissait la maison d’amour, conciliant maternité et travail en crèche. Des photos de leur mariage, le 22 juin 2025, sous-titrées « Oui, pour toujours » sur le compte Instagram de Jota, ornaient les murs, immortalisant une joie désormais éclipsée par la perte.
La tragédie a eu lieu sur l’autoroute espagnole A-52, près de Zamora. Un pneu crevé a provoqué un accident et un incendie dans la Lamborghini de Jota, tuant sur le coup le jeune homme de 28 ans et André, 25 ans. Rute, chargée d’identifier leurs corps, a été bouleversée, son monde bouleversé alors qu’elle devait élever seule leurs enfants. La villa, autrefois un lieu de réconfort, est devenue un lieu de souffrance. « Chaque recoin recèle un souvenir », a confié un ami de la famille. « Rute entend le rire de Jota, voit le sourire d’André – c’est trop. » La décision de vendre, bien qu’angoissante, reflète le besoin de la famille d’aller de l’avant.
La communauté du football s’est mobilisée autour de Rute. Liverpool, où Jota a marqué 65 buts en 182 apparitions, a promis son contrat de 140 000 £ par semaine pour soutenir sa famille. Des coéquipiers comme Virgil van Dijk et Alisson Becker ont assisté aux funérailles de Gondomar, où des répliques florales du maillot numéro 20 de Jota ont été offertes. Cristiano Ronaldo, son mentor, a écrit : « Mon cœur est brisé pour toi », tandis que les supporters du monde entier étaient en deuil. La villa, mise en vente, a suscité l’intérêt, mais pour Rute, sa valeur réside dans les souvenirs qu’elle recèle, désormais trop douloureux pour être revisités.
La vie de Jota était marquée par l’humilité, une qualité inculquée par sa mère, Isabel. Malgré sa richesse, il vivait simplement, utilisant la villa pour accueillir des événements communautaires pour son académie de football de Gondomar, où lui et André, étoile montante du FC Peñafiel, encadraient de jeunes joueurs. Rute, qui a étudié le marketing et la psychologie, chérissait le rôle de la maison comme lieu de vie familiale. Aujourd’hui, elle range jouets et photos, chaque objet rappelant un avenir volé. Les enfants, trop jeunes pour pleinement comprendre leur perte, demandent leur père, aggravant le chagrin de Rute.
La vente de la villa marque une étape douloureuse pour Rute, confrontée à un avenir incertain. Le produit de la vente permettra de subvenir aux besoins de ses enfants, mais aucune somme ne pourra combler le vide laissé par Jota et André. Gondomar, où les frères étaient des héros locaux, a décrété une journée de deuil, et l’académie de Jota perpétue son héritage. Alors que Rute s’apprête à quitter la villa, elle porte le poids du deuil, mais aussi l’amour qui y régnait autrefois. La maison, symbole des rêves de Jota, est aujourd’hui un témoignage poignant de la résilience d’une famille face à une perte inimaginable.