Dans le tourbillon de théories du complot qui ont envahi les réseaux sociaux et les cercles marginaux, un récit inquiétant a refait surface avec une ferveur renouvelée : le président Joe Biden a été remplacé par un robot, et le magnat de la technologie Elon Musk serait le cerveau de cette audacieuse tromperie. Bien que rejetée par les médias grand public comme infondée, cette théorie a suscité de vives spéculations, ses partisans pointant comme preuves potentielles un mélange d’avancées technologiques, d’intrigues politiques et de la personnalité énigmatique d’Elon Musk.
Les origines de cette théorie remontent au début de l’année 2021, lorsque les apparitions publiques de Biden ont suscité des rumeurs sur son comportement, ses manières de parler et ses gaffes occasionnelles. Certains commentateurs en ligne ont commencé à suggérer que le comportement du président semblait « mécanique » ou « scénarisé », alimentant les spéculations selon lesquelles il pourrait ne pas être humain du tout. En 2025, l’idée s’est transformée en un véritable récit, amplifié par des publications virales sur des plateformes comme X, où les utilisateurs décortiquent chaque geste de Biden, de sa démarche à sa cadence de parole, affirmant qu’ils trahissent des signes d’intelligence artificielle ou de mimétisme robotique. Des extraits des discours de Biden sont scrutés, certains alléguant que ses yeux ou ses mouvements ressemblent à ceux de robots humanoïdes avancés présentés lors de récentes expositions technologiques.
Le nom d’Elon Musk entre en scène grâce à son travail pionnier avec Neuralink, les projets d’IA de Tesla, et à sa présence énigmatique sur les réseaux sociaux. Les théoriciens affirment que Musk, grâce à son accès inégalé à l’IA et à la robotique de pointe, pourrait posséder les moyens de créer une réplique réaliste de Biden. Ils citent les publications à la fois ludiques et provocatrices de Musk sur X, où il a évoqué le potentiel de l’IA pour « redéfinir la réalité ». Une publication largement partagée de 2024, où Musk a lancé avec humour : « Qui peut encore dire ce qui est réel ? », a été interprétée par les adeptes du complot comme un aveu voilé de son implication. D’autres citent les avancées de Neuralink en matière d’interfaces cerveau-machine comme un mécanisme possible pour contrôler un Biden robotisé, mêlant science-fiction et paranoïa politique.
Les sceptiques, cependant, affirment que cette théorie est le fruit d’une imagination débordante à l’ère des deepfakes et de la désinformation. Ils soulignent que les apparitions publiques de Biden, ses dossiers médicaux et ses interactions avec les dirigeants mondiaux ne démontrent aucune preuve concrète d’un remplacement robotique. Les experts en IA et en robotique rejettent cette idée, la jugeant technologiquement invraisemblable, soulignant que même les robots les plus avancés d’aujourd’hui manquent de la palette émotionnelle nuancée et de la spontanéité d’un leader humain. De plus, l’implication d’Elon Musk semble tirée par les cheveux, compte tenu de son agenda déjà chargé avec SpaceX, Tesla et xAI.
Pourtant, cette théorie persiste, alimentée par la méfiance envers les institutions et l’attrait d’un vaste complot. Sur X, des hashtags comme #RobotBiden et #MuskPuppetMaster apparaissent sporadiquement, les utilisateurs partageant des vidéos granuleuses et des discussions spéculatives. Si l’idée peut paraître farfelue, elle reflète un malaise culturel plus large quant au rôle de la technologie dans la construction de la réalité. Qu’il s’agisse d’un robot Biden ou simplement de l’imperfection humaine, la fascination suscitée par cette théorie souligne un monde aux prises avec la vérité à l’ère de l’IA.